Histoire de l'humanit prsente comme une chronique de sa croissance culturelle et sociale

Quelques titres de la table des matières
L'ère des découvertes
Naissance de la médecine moderne: hygiène, vaccination, antisepsie
Révolution de l'information: journaux, lecteurs, livres, bibliothèques
Les prémices de l'économie moderne: premières banques, libéralisme économique
Les fondations des sciences: mathématiques (Newton, Leibniz), physique, chimie, microbiologie
La révolution industrielle: moteur à vapeur, découverte du pétrole
La fin d'une époque: décolonisation, abolition de l'esclavage
Les sciences de la vie: chimie, biologie, génétique, sociologie
L'émergence du mouvement ouvrier: syndicalisme, internationalisme
La révolution énergétique: charbon, pétrole, vapeur, électricité
Les mystères de l'univers: de l'infiniment grand à l'infiniment petit
La chute des monarchies: montée des idéologies totalitaires et naissance de la démocratie
La révolution numérique: informatique personnelle, internet
Un monde globalisé la planète rapetissée
L'amalgamation versus la sédimentation
Pour comprendre l'évolution historique, il est essentiel de saisir deux concepts fondamentaux: l'amalgamation (ou l'admixtion) et la sédimentation des connaissances. Avant Nicolas Copernic, les penseurs procédaient par amalgame, intégrant les nouvelles idées à un socle idéologique considéré comme révélé, véridique et incontesté. Ils s'efforçaient ainsi de justifier une vision unique du monde, élaborant de complexes constructions conceptuelles pour étayer leurs croyances. Leurs raisonnements étaient centrés sur un noyau idéologique incontestable auquel ils rattachaient toutes leurs observations.
Nicolas Copernic a opéré une rupture radicale. Il a inauguré une nouvelle méthode, fondée sur la sédimentation. Plutôt que d'ajouter de nouvelles briques à un édifice existant, il a proposé de reconstruire entièrement le bâtiment. Il a ainsi remis en question les fondements de la cosmologie de son époque, ouvrant la voie à une pensée scientifique autonome par rapport aux croyances religieuses. L'homme n'était plus le dépositaire d'une science infuse, comme l'avait soutenu Platon.
Avant Copernic, la seule méthode consistait à intégrer les nouvelles connaissances dans un cadre préexistant. Cette approche persiste encore aujourd'hui et continue de façonner notre pensée. Toutefois, depuis la révolution copernicienne, une nouvelle démarche s'est progressivement imposée, invitant à remettre en cause les acquis et à reconstruire les savoirs. La sédimentation scientifique, initiée par Copernic, a marqué un tournant décisif dans l'histoire de la pensée, introduisant un nouveau mode de raisonnement fondé sur l'observation et l'expérimentation.
L'imprimerie, les bibliothèques et la sédimentation des savoirs
L'imprimerie, l'apprentissage de la lecture et le livre ont permis, dans un premier temps, de mettre à jour les acquis que l'oral et les autres commodités avaient jusqu'alors conservés. Ils ont surtout permis la sédimentation, dans des réservoirs perpétuels de connaissances. Dorénavant, tout le savoir humain va s'accumuler et se propager. Ainsi, les langues se sont fixées, se sont définies et se sont uniformisées. Leurs utilisations ont exigé des adaptations, telles que la notation mathématique, et ont, de fait, organisé de nouveaux modes de notation pour le solfège, la chimie, la physique et la médecine. Graduellement se sont formés de multiples procédés de diffusion et de transmission du savoir. C'est aussi la naissance de l'encyclopédie.
C'est principalement la démocratisation du langage écrit qui a fait apparaître de nouvelles tendances. L'alphabétisation et l'éducation des masses ont entraîné des réformes religieuses et des révolutions sociales. Ils ont mis au doute les croyances, ruinant graduellement l'abs