La deesse syrienne

Lucien nous fait pntrer dans le temple de la Junon assyrienne. Au cur de ses rites tranges: prostitution sacre, vnration du phallus, abstinence de poisson, castrations volontaires. Il rapporte consciencieusement les mythes explicatifs de la fondation du temple, attribue tantt aux dieux (Dionysos), tantt aux humains survivants d'une humanit prcdente (Deucalion), tantt des souveraines relles et mythiques la fois (Stratonice et Smiramis).

Le lien de certaines crmonies avec les traditions du dluge surprend autant l'auteur que le lecteur. Lucien de Samosate, Assyrien hellnis, ne construit pas ici une fable: il a connu ce sanctuaire prodigieux - et prodigieusement riche -, alors qu'il n'tait qu'un enfant et que, suivant la tradition, la protection de la desse avait t demande en son nom: Il y a encore dans le temple mes cheveux et mon nom.