La race a venir

O classer ce vrai roman de science-fiction, tonnant voyage au centre de la terre crit en 1870 (soit six ans aprs celui de Jules Verne) : utopie imiter ou effroyable dystopie destine avertir ses lecteurs ?

Le narrateur est un explorateur qui a lu tout Tocqueville. En bon Amricain, il ne rate jamais une occasion de vanter les mrites du systme dmocratique de sa tendre nation. Alors, le jour o il dcouvre une race matriarcale autocratique, rfugie sous terre depuis les temps prhistoriques, toutes ses belles certitudes vacillent. Les ''Gy-ei'' (les femmes) sont suprieures aux ''Ana'' (hommes au stade rgressif), mme en force physique : elles atteignent une stature plus leve et leurs formes plus arrondies renferment des muscles et des nerfs plus fermes que ceux des hommes, un fait important qui favorise le maintien des droits de la femme. Par-dessus tout, les Gy-ei ont domestiqu le fluide corporel qu'on appelle le ''Vril'', lequel contient un lment de destruction si puissant ( l'image du cri des Fremen dans Dune de Franck Herbert) qu'il leur permet de voler dans les airs, de tuer distance ou d'anantir Londres ou New York ! On mesure vite que la force du Vril reprsente une terrible menace pour les hommes d'au-dessus, surtout si les femelles d'en-dessous dcident un jour de remonter la surface de la Terre...