L'abrg des secrets chimiques

L'alchimie, qui est la matresse des Arts et sciences naturelles, nous le donne assez connatre: car si nous la contemplons dans les premiers sicles o les hommes taient hutts dans les antres des rochers et dans les creux des arbres, nous la verrons encore natre, et toute dans l'abme de la connaissance et de l'intelligence Divine, sans encore se faire connatre l'homme, comme lui tant quasi inutile, ne sachant encore que c'tait du pur et de l'impur des choses naturelles, pour n'avoir jamais encore ressenti les aiguillons piquants de cette impuret, mais aussitt que petit petit insensiblement, cet esprit de vie, implant dans l'humide radical de l'homme, vint perdre sa force et vigueur, et que les maladies commencrent natre; aussitt l'homme sentant affaiblie et diminue en lui cette vigueur de vie par ses ennemis, il commena songer et mditer comme raisonnable et plein d'intelligence, par quel moyen et en quelle faon il pourrait rsister cet inconvnient.

Il connu par la lumire des sciences naturelles et infuses, que son Crateur lui avait donn, que le monde o il tait, tait tout plein de vie, semblable celle qui tait en lui, et qu'il ne pouvait demeurer un moment de temps sans la perptuelle attraction de cet esprit vital, qu'il faisait attirer continuellement par le moyen de ses poumons, et que cet esprit ainsi attir n'tait encore suffisant pour lui conserver sa vie, qu'il fallait encore qu'il tirait des aliments un esprit de vie plus fixe et plus solide que celui qu'il tirait de l'air, et que, les aliments qu'il prenait pour sustenter sa vie, avaient dj attir soi quantit de cet esprit vital, infus par tous les lments, et l'avaient prpar pour se l'approprier et faire leur, et que son estomac, son foie, son cur, et toutes les parties de son corps travaillaient nuit et jour faire sparation de cet esprit vital, qui tait infus, tant parmi tous les lments, que parmi tous les individus lments, afin de pouvoir entre