Les chroniques de Georges Courteline dans "les Petites nouvelles"

Georges Courteline, de son vrai nom Georges Victor Marcel Moinaux, tait un romancier et dramaturge franais.

Aprs avoir effectu son service militaire, il devient fonctionnaire au ministre des Cultes. Il passe quatorze ans dans la fonction publique, ayant tout loisir d'observer ses collgues, avant que le succs de ses oeuvres lui permette de se consacrer exclusivement l'criture. Ces premires expriences lui ont fourni ses principales sources d'inspiration littraire.

Dans ses premires pices - Les Gaiets de l'Escadron (1886), Lidoire (1891) - il s'amuse tourner en drision l'arme. Messieurs les Ronds-de-Cuir (1893) s'attaque aux employs de bureau et aux bureaucrates. Boubouroche (1893), sa clbre nouvelle qu'Andr Antoine lui demande d'adapter pour son Thtre-Libre, prend pour cible la petite bourgeoisie. Les oeuvres suivantes, rcits ou pices de thtre, sont des croquis pertinents de diffrents milieux, saisis sur le vif, mais sans vraie mchancet. Un Client Srieux (1896) et Les Balances (1901) visent le milieu de la justice et des tribunaux. Le Commissaire Est Bon Enfant et Le Gendarme Est Sans Piti (1899) dnoncent la btise et la mchancet des forces de l'ordre. Enfin, La Peur des Coups (1894), Monsieur Badin (1897) et La Paix Chez Soi (1903) n'ont d'autre prtention que d'amuser en montrant les ridicules du couple.

Dans son oeuvre, servi par un style admirable, Courteline a donn une remarquable description des travers de son poque. Pour sa peinture des caractres, il a notamment su utiliser les dialogues dont il a fait un des ressorts essentiels de son comique.

Reprsentants d'une classe sociale dtermine - le magistrat, le sous-officier - ou types d'individu - la bourgeoise, l'avare -, ses personnages sont tous d'une mdiocrit rare et remarquable. Ils apparaissent dans des intrigues inspires du quotidien, mais d'o surgit l'absurde.

Auteur apprci en son temps pour sa verve satirique propre dpeindre les travers de la petite