Les Confessions d'un Russe au bord de la Moskova

Il s'est réveillé sur le chant des hirondelles, un matin d'avril, au beau district de Moskovski, à la lisière de Moscou. Il était dix heures du matin quand il se leva en sursaut. La chambre qu'il occupait donnait sur une palissade en panneaux de bois qui hébergeait des pissenlits, des achillées et des gléchomes et d'autres plantes aromatiques dont l'odeur excitait ses narines. L'atmosphère ensoleillée, les conciliabules aviaires et le spectacle des plantes annonçaient une journée fleurie de découvertes agréables. Il se précipita vers le placard d'un geste fulgurant pour enfiler ses vêtements. Il ouvrit la porte de sa demeure et s'élança comme l'éclair sans rien mettre dans son estomac.