Les Danses Macabres Et Leurs M tamorphoses (1830-1930)

Le dialogue entre les danses anciennes et contemporaines, entrant en r sonance avec la peinture, la musique, le cin ma, constitue la partition des danses macabres dont les th mes seront port?'s par le romantisme noir et les guerres mondiales. Certains auteurs -Thierry, Hoyau- reconstituent les danses des morts et affirment le message universel de l' galit devant la mort. D'autres -Jouve, Mac Orlan, Spire- s'en inspirent pour dresser un portrait satirique de la soci t . Les squelettes se fondent en un seul personnage, simple spectateur de la folie meurtri re des hommes. Sous la plume de Gautier, Cazalis, Baudelaire, la Mort se f minise, alliant l'horreur la beaut . S'inspirant du sabbat, des l gendes populaires, de la "Ballade des pendus" de Villon, la danse change de sens; de moraliste elle devient fantastique, pose le probl me du repentir, de l'existence de Dieu. Fagus, Nerval, Flaubert, exploitent le motif chor graphique et font d filer des figures mythiques. Transposant cette vision infernale, Poe, Balzac, Musset, Verlaine, invitent la Mort au bal et au Carnaval. Masqu e, quittant la farandole ou le ballet des ombres, elle surprend le spectateur plong entre r ve et r alit .