Les sept livre de l'Archidoxe magique

Certains n'hsitent pas faire de Paracelse le prcurseur de toute science - de la mdecine du travail et de l'homopathie - et le rnovateur de la mdecine, tandis que d'autres voient en lui, les uns un mdiocre imitateur des anciens, les autres un fou ignorant et prtentieux. Comment expliquer cette contradiction? Pourquoi cette polmique renaissant toujours, ce brouillard enveloppant l'trange figure du mdecin d'Einsiedeln?

C'est qu'au commencement du XVIe sicle, alors que toute la science somnolait en rptant les oracles d'Avicenne et de Gallien, apparat l'homme la voix forte, mdecin et chimiste, qui brle les livres mdicaux des Grecs et des Arabes, parle philosophie en langue vulgaire, gurit les malades contre toutes les rgles de l'art et court l'Europe, buvant avec le premier venu, bataillant avec beaucoup, tudiant avec tous.

Son rle fut si grand qu' son poque mme, son nom souleva des meutes. Paracelse eut des disciples fidles, des admirateurs bruyants, des malades reconnaissants jusqu' la dvotion; il eut aussi, parmi les mdecins, des ennemis froces. Pour se faire une opinion sur le mdecin, le chimiste, le mystique et le mage, pas d'autre solution que de lire ses uvres. Au milieu de beaucoup d'obscurits voulues ou invitables, chacun dcouvrira dans l'Archidoxe magique, trangement constell de talismans, les grandes et fcondes vrits qu'il mrite et qui lui sont destines.

Une traduction de cet ouvrage a t tablie sur le texte de l'dition de Genve, 1658. Il est illustr de plus cent trente gravures et contient sept traits.