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« Le but de ce livre est de donner une notice sur toutes les familles nobles d'extraction ou anoblies, d'origine franc-comtoise ou établies en Franche-Comté avant la Révolution. Il est certain qu'il y aura des lacunes dans ce travail, car nul ouvrage de ce genre ne peut être complet; il s'y glissera peut-être des erreurs; mais rien n'a été négligé pour obtenir des notices exactes, en dehors de tout parti pris et de toute partialité. Pour chaque famille, une notice traite du nom patronymique, des changements qu'il a subis et du lieu d'origine. Elle relate l'époque la plus reculée où il est fait mention de la famille, celle où commence la filiation. Elle donne la date de l'anoblissement et des concessions de titres, la description du blason. Elle mentionne les alliances directes, séparément pour les hommes et pour les femmes. Enfin, elle cite les honneurs, c'est-à-dire les dignités et les charges élevées occupées par les membres de la famille, comme les évêques dans l'Église, les colonels dans l'épée, les présidents au Parlement dans la robe, et les ordres de chevalerie. La noblesse se divise en noblesse de race et noblesse d'anoblissement. La première, très nombreuse en Franche-Comté au Moyen Âge, n'a plus guère de représentants; les plus illustres et les plus anciens sont les Bauffremont, les Grammont, les de Scey, les Reculot, les Saint-Mauris et deux ou trois autres. Cette noblesse joua un très grand rôle dans l'histoire de la province. Mais elle était pauvre, à part quelques exceptions.
Ainsi, souvent un chevalier ne pouvait donner le nombre d'hommes exigé par son suzerain, ni apporter à l'armée un état conforme à son rang; parfois même, il ne se présentait pas. Et les montres d'armes contiennent ces mentions: tel chevalier est trop pauvre pour fournir une ou plusieurs lances; il est trop misérable pour faire les frais d'un équipement de guerre. Cet état de pauvreté, une des causes de l'extinction des races chevaleresques, explique pourquoi un grand nombre de familles bourgeoises contractent des alliances avec les maisons nobles de nom et d'armes dès le XVe s., et principalement aux XVIe et XVIIe s. Pour vivre noblement, l'on était obligé d'épouser la fille de riches bourgeois, ou de marier sa fille à un plébéien opulent si on ne voulait pas qu'elle restât dans le célibat. Le gentilhomme pauvre repoussait-il la mésalliance, il ne lui restait que le choix, soit de voir finir son nom dans la pauvreté ou le cloître, soit de la dérogeance, plus fréquente qu'on ne le croit. On connaît quelques-unes de ces maisons nobles qui tombèrent aux derniers degrés de l'échelle sociale; mais bien d'autres familles sont regardées comme éteintes qui subsistent encore dans une chaumière ou exercent un métier d'artisan. Aux XVIe et XVIIe s. surtout, les plus anciennes maisons disparurent, avec l'indépendance féodale. C'est alors que se forma et se développa la noblesse de robe issue des gens de loi: greffiers, notaires, officiers des justices seigneuriales, puis des bailliages et des cours souveraines. Et les lettres de noblesse, les érections de terres en marquisats, comtés et baronnies achevèrent de renouveler l'aristocratie franc-comtoise.
La noblesse d'anoblissement fut la plus nombreuse. Sous les princes de la maison d'Autriche et d'Espagne, c'est par centaines que l'on compte les anoblissements, généralement conférés, d'ailleurs, à des hommes distingués par leur mérite, leurs lumières ou les services rendus. En outre, il y avait des charges anoblissantes de droit ou moyennant certaines conditions. Les sources de la noblesse octroyée furent les suivantes:
D'abord les Offices du Parlement, y compris les greffes. En 1784, il y avait au Parlement de Besançon 85 charges anoblissantes.
Les Offices à la Chambre des Comptes. Il y en avait 77 en 1763. Après sa suppression en 1771, les offices au Bureau des Finances de Besançon jouirent du même privilège.
Les chaires
Ainsi, souvent un chevalier ne pouvait donner le nombre d'hommes exigé par son suzerain, ni apporter à l'armée un état conforme à son rang; parfois même, il ne se présentait pas. Et les montres d'armes contiennent ces mentions: tel chevalier est trop pauvre pour fournir une ou plusieurs lances; il est trop misérable pour faire les frais d'un équipement de guerre. Cet état de pauvreté, une des causes de l'extinction des races chevaleresques, explique pourquoi un grand nombre de familles bourgeoises contractent des alliances avec les maisons nobles de nom et d'armes dès le XVe s., et principalement aux XVIe et XVIIe s. Pour vivre noblement, l'on était obligé d'épouser la fille de riches bourgeois, ou de marier sa fille à un plébéien opulent si on ne voulait pas qu'elle restât dans le célibat. Le gentilhomme pauvre repoussait-il la mésalliance, il ne lui restait que le choix, soit de voir finir son nom dans la pauvreté ou le cloître, soit de la dérogeance, plus fréquente qu'on ne le croit. On connaît quelques-unes de ces maisons nobles qui tombèrent aux derniers degrés de l'échelle sociale; mais bien d'autres familles sont regardées comme éteintes qui subsistent encore dans une chaumière ou exercent un métier d'artisan. Aux XVIe et XVIIe s. surtout, les plus anciennes maisons disparurent, avec l'indépendance féodale. C'est alors que se forma et se développa la noblesse de robe issue des gens de loi: greffiers, notaires, officiers des justices seigneuriales, puis des bailliages et des cours souveraines. Et les lettres de noblesse, les érections de terres en marquisats, comtés et baronnies achevèrent de renouveler l'aristocratie franc-comtoise.
La noblesse d'anoblissement fut la plus nombreuse. Sous les princes de la maison d'Autriche et d'Espagne, c'est par centaines que l'on compte les anoblissements, généralement conférés, d'ailleurs, à des hommes distingués par leur mérite, leurs lumières ou les services rendus. En outre, il y avait des charges anoblissantes de droit ou moyennant certaines conditions. Les sources de la noblesse octroyée furent les suivantes:
D'abord les Offices du Parlement, y compris les greffes. En 1784, il y avait au Parlement de Besançon 85 charges anoblissantes.
Les Offices à la Chambre des Comptes. Il y en avait 77 en 1763. Après sa suppression en 1771, les offices au Bureau des Finances de Besançon jouirent du même privilège.
Les chaires
- Format: Pocket/Paperback
- ISBN: 9782019980825
- Språk: Franska
- Antal sidor: 890
- Utgivningsdatum: 2018-03-01
- Förlag: Hachette Livre - BNF