Pomes, romances et vers d'album

Je suis naturellement dsireux que ce que j'ai crit circule tel que je l'crivis, s'il doit le faire aucunement. Pour la dfense de mon propre got, nanmoins, il m'incombe de dire que je ne crois pas que rien en ce volume soit d'un grand prix pour le public, ou me fasse grand honneur. Des vnements situs en dehors de toute matrise m'ont empch de faire aucune poque aucun effort srieux dans un champ qui, en des circonstances plus heureuses, aurait t celui de mon choix. Pour moi la posie n'a pas t un but qu'on se propose, mais une passion; et il faut traiter les passions avec le plus grand respect; elles ne doivent pas, elles ne peuvent pas tre suscites volont, dans l'espoir des chtifs ddommagements, ou des louanges plus chtives encore, de l'humanit.

Si peu de vers si espacs mais o le pote a su entire affirmer sa vision potique, fallait-il les rduire encore? Oui, pour ne donner au lecteur nouveau attir par ce titre des pomes, que merveilles. Ainsi presque pas un des vingt morceaux qui ne soit en son mode un chef-d'oeuvre unique, et ne produise sous une de ses facettes, clatante de feux spciaux, ce qui toujours fut pour P, ou fulgurant, ou translucide, pur comme le diamant, la posie. (Stphane Mallarm)

L'tude de Jules Verne sur Edgard Poe donne ici en annexe a t publie dans le Muse des Familles en 1857.