La confession philosophique

Je ne suis pas un philosophe de profession, mais plutt un pote altr de la beaut ternelle, que les contradictions et la strilit de la philosophie rgnante ont ramen la source de la sagesse primordiale. La rvolte contre les laideurs du monde contemporain et contre le poids mortel dont le matrialisme crase les intelligences, me fora de bonne heure rflchir sur les derniers problmes, et m'a conduit au seuil des grands mystres.

J'ai refus de me courber devant les matres du jour, qui, avec leurs promesses pompeuses, semaient autour d'eux le doute, le dcouragement et la mort. Au risque de m'isoler compltement, j'ai repouss de toute mon nergie et combattu sans crainte la mentalit, la littrature et les mxurs dont ils nous ont dots.

Pendant mes plus belles annes, je n'ai vcu que de mes plus belles inspirations profondes et de ma vie intrieure, persuad que les sages et les potes d'antan, qui affirmaient la ralit suprme de l'Ame et du Divin, avaient raison contre les sceptiques et les ngateurs d'aujourd'hui. J'en fus rcompens, car l'exprience de ma vie entire me donna la certitude de cet au-del, de cet univers invisible et transcendant, que repousse la science d'aujourd'hui et sans lequel l'univers visible serait inconcevable. (Edouard Schur, 1926).

Ce document contient le texte de la prface rdige par Edouard Schur pour l'dition de 1926 de Les grands initis.