L'ocean des anciens et des peuples prehistoriques

L'auteur, grce au lgendes et rcits qui perduraient encore son poque, ainsi qu'avec les textes classiques, explique les diffrentes catastrophes qui furent l'origine des lgendes et des mythes de ce berceau de la civilisation.

L'Ocan joue un rle considrable dans les thogonies de l'antiquit. Hsiode en fait un dieu, le plus ancien de tous, Homre le qualifie de Pre des dieux et des hommes. Les peuples de la Grce y rattachaient leurs origines; ils s'appelaient eux-mmes Aegialens, Plasges, c'est--dire hommes du rivage, hommes de la mer. Leurs principaux princes et hros taient fils des nymphes de la mer.

Les Chaldens et les Phniciens se disaient venus des bords d'une mer rythre o un roi-poisson, Oanns, leur avait enseign les lois et les arts. Les mythologies des Celtes et des Scandinaves parlent frquemment des les sacres o leur race a commenc. Les pomes sanscrits clbrent Varouna, le dieu de l'Ocan occidental.

O pouvait donc tre situ cet Ocan prs duquel ces peuples avaient pris naissance, puisqu'il est notoire que les Phniciens et les Grecs n'ont navigu qu'assez tard dans la mer Atlantique et que les nations plus l'orient n'ont pu en avoir connaissance ?Les documents faisant dfaut au-del d'Homre, pour la tradition hellnique, on ne peut, si l'on veut rsoudre ce problme, que recourir aux preuves gologiques fournies par l'histoire du globe, et les rattacher, s'il est possible, aux tmoignages qu'a laisss l'antiquit.

Cette tude nous a conduit rechercher les causes naturelles du grand cataclysme dont parlent les premires traditions des peuples et que les livres sacrs dsignent sous le nom de Dluge. Puis l'enchanement des notions nous a amen apercevoir d'incontestables rapports entre ce phnomne et celui auquel on doit attribuer la disparition de l'le Atlantide, dont Platon a racont la dramatique catastrophe, et enfin reconnatre que ces faits, en apparence si distincts, avaient eu pour thtre l