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We do not perceive the world, but, most of the time, the representations that our brain elaborates. In What is Life (1944), Erwin Schrdinger notes that, only when our representations and our perceptions (at first unconscious) diverge, is our attention awaken by this incoherence, and tries to resolve it. The sciences of the mind allowed to validate this scheme. The pre-eminence of representations over perceptions is heavily reinforced by the mechanisms of exchange which imply the agreement of the parties on the equivalence of the objects exchanged. This is only possible if the parties agree on blinding themselves as to the nature of these objects, on reducing them to the status of conventions required for the exchange, and on abstracting them from the relations and processes, in which they are however really intricated with the rest of the world. This reduction of things - and beyond, of the world itself - to the fictional role they play in exchange is not without ecological consequences. Art and poetry, on the contrary, emphasize perception, attempting to capture forms in their emergence and fluidity before they fossilize into representations.
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Nous ne percevons pas le monde, mais, la plupart du temps, les reprsentations que notre cerveau labore. Dans Qu'est-ce que la vie (1944) Erwin Schrdinger note que ce n'est que quand nos reprsentations et nos perceptions (d'abord inconscientes) divergent, que notre attention, mise en veil par cette incohrence, tente de la rsorber. Les rcents rsultats des sciences de l'esprit ont permis de valider ce schma. La pr-minence des reprsentations sur les perceptions est lourdement renforce par les mcanismes de l'change qui impliquent l'accord des parties sur l'quivalence des objets changs. Cela n'est possible que si les parties acceptent de s'abuser sur la nature de ces objets, de les rduire au statut de conventions ncessaires l'change, et de les abstraire des relations et des processus o elles sont pourtant rellement intriques avec le reste du monde. Cette rduction des choses - et par del, du monde lui-mme - au rle fictionnel qu'elles jouent dans l'change ne va pas sans consquences cologiques. L'art et de la posie mettent au contraire l'accent sur la perception, tentant de saisir les formes dans leur mergence et leur fluidit avant qu'elles ne se fossilisent en reprsentations.
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Nous ne percevons pas le monde, mais, la plupart du temps, les reprsentations que notre cerveau labore. Dans Qu'est-ce que la vie (1944) Erwin Schrdinger note que ce n'est que quand nos reprsentations et nos perceptions (d'abord inconscientes) divergent, que notre attention, mise en veil par cette incohrence, tente de la rsorber. Les rcents rsultats des sciences de l'esprit ont permis de valider ce schma. La pr-minence des reprsentations sur les perceptions est lourdement renforce par les mcanismes de l'change qui impliquent l'accord des parties sur l'quivalence des objets changs. Cela n'est possible que si les parties acceptent de s'abuser sur la nature de ces objets, de les rduire au statut de conventions ncessaires l'change, et de les abstraire des relations et des processus o elles sont pourtant rellement intriques avec le reste du monde. Cette rduction des choses - et par del, du monde lui-mme - au rle fictionnel qu'elles jouent dans l'change ne va pas sans consquences cologiques. L'art et de la posie mettent au contraire l'accent sur la perception, tentant de saisir les formes dans leur mergence et leur fluidit avant qu'elles ne se fossilisent en reprsentations.
- Format: Pocket/Paperback
- ISBN: 9781716027475
- Språk: Engelska
- Antal sidor: 164
- Utgivningsdatum: 2022-01-16
- Förlag: Lulu.com